Présentation du sujet de thèse

Deux récentes études prospectives réalisées pour la Commission Européenne et le Ministère des Transports du Royaume-Uni (ADEME, 2022) ont permis d’estimer que les systèmes de propulsion vélique pourraient équiper jusqu’à 45% des navires commerciaux d’ici à 2050.


Ces technologies, appelé des WASP (Wind-Assisted Ship Propultion) incluent un large éventail de solutions, telles que les voiles rigides, les cerfs-volants ou les rotors Flettner, exploitant l’énergie du vent pour optimiser les performances des navires. Ces systèmes ne se limitent pas uniquement à une réduction de la consommation de carburant, mais visent également à maximiser l’efficacité globale des navires et à minimiser leur empreinte écologique. Comme le montre le schéma de la thèse SOMOS ci-dessous, cette thèse porte sur l’analyse de l’impact de l’intégration des technologies de propulsion vélique auxiliaire sur l’organisation et la surveillance du trafic maritime.

Thèse SOMOS, martin Hochhausen :

Inscrit dans le cadre du projet SOMOS (SOlveur MOdulaire et Simulateur de navires à propulsion vélique), ce travail combine une approche mathématique et d’optimisation avec des considérations opérationnelles sur le terrain, justifiant ainsi une collaboration étroite entre ces deux établissements ; ENSTA (Ecole Nationale Supérieure des Techniques Avancées) et ENSM (Ecole National Supérieure Maritime).
L’étude s’appuie sur des modèles numériques et des simulateurs pour examiner les conséquences de l’utilisation de ces technologies sur trois grandes thématiques :

Fonctionnement :


Évaluer les routes maritimes les plus adaptées selon les différentes technologies, en tenant compte des temps de traversée, de la consommation de carburant, des émissions de CO₂ et des solutions pour atteindre des taux de décarbonisation optimaux.

Environnement :


Analyser les effets des changements de route induits par ces technologies sur la biodiversité marine et leur rôle dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Sécurité :


Étudier les risques de collision avec d’autres navires ou des zones sensibles, l’influence sur la manœuvrabilité des navires, ainsi que les variations dans les temps d’intervention en cas d’incident.

En explorant ces dimensions, cette thèse vise à apporter des recommandations concrètes pour intégrer efficacement les technologies de propulsion vélique auxiliaire dans le transport maritime, en conciliant performance économique, respect de l’environnement et sécurité.